30 octobreContre la montre5h35, nuit noire, réveil imparable, impossible de me rendormir. Et puis après tout "il est libre Max" : je me lève.En une heure et quart, avant l’ouverture de la boulangerie, j’ai une daube et un texte à préparer.6h05, la daube est sur le feu. Un texte sur la daube ? Avec les premiers frimas, pourquoi pas ?6h15, la daube (provençale, avec olives et sauce tomate) mijote et les parfums de vin rouge envahissent ma pièce. Je n’ai pas encore déjeuné et je suis partagé entre la nausée et le plaisir du nez.Un texte sur l’autre connard de libraire ? Déjà fait trois, je pourrais écrire un livre sur la bêtise (j’en ai déjà écrit quelques-uns) mais là n’est pas le propos.6h30, le pain finit de cuire dans le four du boulanger, et je n’ai toujours pas mon sujet.6h40 heure de Paris, 18h à Auckland, partagé entre douleur et bonheur, l’équipe de France de rugby a perdu d’un point contre les blacks. Déjà vu. Mille fois.7h12, je suis encore en pyjama et la boulangerie ouvre dans cinq minutes, j’ai un creux, une dépression dans l’estomac qu’attise l’odeur de barbaque de vin et d’épices mêlée, mais j’ai mon sujet. Remember : un surdoué de CM2 avait fait tout son sujet libre de rédaction sur la recherche d’un sujet.Pif pof.J’ai bien mérité mon croissant.
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