Pluie acide.

 

J’ai les nerfs sur la peau.

 

La moindre note de bruit me fait des trous dans l’épiderme, plus sà»rement que de l’acide nitrique. Quelle diabolique thérapie m’a retourné la fourrure comme on retourne un gant ? Des orages parcourent mon corps impuissant et j’attends la mort.

 

Lorsque le vitriol a fait son effet je somnole anesthésié jusqu’àce qu’une porte ou des dents qui claquent m’écrasent au plafond.

Pantin magnétique.

 

Cobaye de laboratoire ? Instrument d’un psy mégalo ? Ou patient parano ? Ma cervelle en ébullition court comme un cheval mort, échafaude d’éphémères théorèmes...

 

J’ai les nerfs sur la peau...